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198 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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tapisserie. Toutefois les statuts de la corporation cles hauteliceurs, souvent renouvelés et confirmés, ne font pas mention d'une marque
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propre aux ateliers tournaisiens. On attribue à ces ateliers certaines tapisseries portant une tour crénelée ;" c'est le blason de Tournai qui serait ainsi devenu le signe distinctif des pièces exécutées dans la ville. Mais cette attribution, empressons-nous de le dire, ne repose que sur de simples conjectures.
La réforme, qui trouva beaucoup d'adeptes dans le Tournaisis,
porta, comme on le verra bientôt, le dernier coup à l'industrie de la
- haute lice. Beaucoup d'habitants,.convertis aux nouvelles doctrines,
furent obligés de prendre lafuite ou subirent le dernier supplice. Parmi
ces victimes de leur foi figurent un certain nombre de tapissiers.
Bruges. — L'organisation des tapissiers de Bruges ne date que de 1506. Auparavant, cette ville possédait certainement cles métiers de haute lice: On a vu que les quatorze pièces de la Vie de saint Anatoile, commandées en 1502 pour l'église de Salins, sortaient d'un atelier brugeois dont le chef se nommait Jehan de Welde, ou Sauvage, traduction française du nom flamand, comme le relate l'inscription qui se lisait jadis sur le dernier panneau, et dont voici le texte :
Ces quatorze pièces de tapis Furent à Bruges faits et construits, A l'hôtel de Jehan Sauvage, En Incarnation à notre usage L'an 1501.
Peu après sa constitution, la corporation des tapissiers obtenait la cession de l'hôtel de Sainte-Catherine, dans l'église Saint-Gilles.
Les artisans brugeois travaillent souvent à la décoration de la salle du Franc de Bruges. C'est à cet usage que sont destinées les tapisseries livrées, eri 1507, par Jean de Lotif et Jean Saillie. Antoine Segon vend, en 1529, pour la même destination, cinq pièces ornées de feuillages, avec bordures, d'après les cartons de Guillaume de Hollandere. La corporation des peintres, voulant décorer la chapelle de la gilde, commande, en 1525, à Jean Bory, une Vierge en tapisserie d'après le modèle de Guillaume Wal-linc. Quelques années plus tard (1534), le peintre brugeois Lancelot Blondeel passe marché, devant les échevins, pour l'exécution de trois cartons de tapisserie tirés de la Vie de saint Pau!,
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